

Si t’as envie d’un trek qui t’emmène loin. Mais vraiment loin. Le tour des Annapurnas est fait pour toi. C’est pas juste une marche dans les montagnes. C’est un concentré d’Himalaya, entre pics géants, villages perdus, ponts suspendus et cultures qui se croisent. Un voyage au Népal qui secoue, qui émerveille, qui fatigue un peu (ok, beaucoup), mais qui transforme.
Tu marches entre 160 et 230 km, selon l’itinéraire. Et tu passes à plus de 5 000 mètres. Pas une balade du dimanche, mais rien d’insurmontable si t’es bien préparé. Le mieux, c’est d’y aller en octobre-novembre ou mars-avril : grand ciel bleu et sentiers praticables.
Dans ce guide, on te dit tout pour t’aider à te préparer : étapes clés, matos, carte, budget, bons plans, et même comment faire le Tour des Annapurnas… sans guide. Allez, prépare tes jambes, on part prendre un grand bol d’air frais!
Pourquoi faire le Tour des Annapurnas : une aventure mythique dans l’Himalaya
Parce que le trek des Annapurnas au Népal, c’est une expédition sans filtre. Pas de mise en scène. Pas de faux-semblants. Juste toi, ton sac, tes mollets, et l’Himalaya. Chaque jour t’offre un décor inédit. Tu commences au milieu des rizières et des bananiers, en tee-shirt trempé de sueur. Trois jours plus tard, tu marches dans un désert d’altitude, entre roches grises et sommets blancs à plus de 7 000 mètres. Le contraste est fou. Et oui, ça grimpe sec. Mais ça redescend aussi. Puis ça remonte. Puis… tu verras.
En chemin, tu passes par des villages Gurung, Thakali, Tamang. Chacun a sa langue, sa culture, ses drapeaux de prières. Tu manges des momos brûlants dans une cuisine pleine de fumée, tu bois du thé au gingembre dans des salons en bois, tu dors dans des lodges modestes mais chaleureux, parfois littéralement au-dessus des nuages. L’ambiance est simple, mais unique.
Et tu n’es jamais seul. À chaque étape, tu croises des trekkeurs du monde entier. Hollandais ultra-équipés, Français râleurs, Japonais discrets, Australiens en tongs (oui, même là-haut). On se retrouve tous autour du poêle, on compare les ampoules, on partage des conseils. Une vraie petite communauté éphémère.
On a une bonne nouvelle : pas besoin d’être un pro. Pas besoin d’avoir fait l’Everest ni même les Alpes. Le tour des Annapurnas, c’est un trek accessible, exigeant mais faisable avec un peu de préparation. Pas de corde, pas de crampons. Juste de bonnes jambes et un mental solide. Beaucoup de voyageurs le préfèrent au camp de base de l’Everest. Moins de monde, moins de show, plus d’authenticité. Et surtout : plus varié. Tu passes de la jungle à la haute montagne, des rivières aux temples. Un vrai concentré de ce que le Népal a à t’offrir.

Quelle est la meilleure période pour partir : entre climat et affluence
Choisir la bonne saison pour faire le tour des Annapurnas, c’est déjà mettre toutes les chances de ton côté. Le trek se fait principalement à deux périodes clés : l’automne (octobre à novembre) et le printemps (mars à avril). Chacune a ses avantages… et ses petites surprises.
Octobre-novembre, c’est la période préférée des trekkeurs. Le ciel est d’un bleu limpide, la visibilité sur les sommets est exceptionnelle, les températures sont encore agréables en journée (entre 15 et 20°C selon l’altitude), mais elles chutent la nuit (jusqu’à -10°C au-dessus de 4 000 m). Après la mousson, les sentiers sont dégagés, la poussière est retombée, et les villages reprennent vie. Seul hic : c’est la haute saison. Attends-toi à croiser pas mal de monde, et parfois à devoir réserver ton lit dans les lodges les plus fréquentés.
Mars-avril, c’est le grand retour du printemps dans l’Himalaya. Les rhododendrons en fleurs transforment les forêts en véritables jardins d’altitude. L’ambiance est plus calme qu’en automne, surtout en mars. Côté météo, les matinées sont souvent claires, mais les nuages peuvent s’inviter l’après-midi, surtout vers les hauts cols. Le risque de neige tardive existe, notamment autour du Thorong La.
Alors, comment choisir ? Tu veux le top du climat et des vues spectaculaires ? Pars en mi-octobre à début novembre. Tu préfères éviter les foules et vivre un trek plus intime ? Fin mars ou début avril sont de bons choix. Et si tu es sensible au froid, évite les bords de saison : janvier-février, c’est glacial, et juin à septembre, c’est la mousson (pluie, sangsues, sentiers glissants… pas top). En résumé : mieux vaut viser la bonne fenêtre météo. Parce qu’à 5 000 mètres, le soleil change tout.

Difficulté et préparation : ce qu’il faut savoir avant de se lancer
Soyons francs : le tour des Annapurnas, ce n’est pas une balade tranquille. Mais ce n’est pas l’Everest non plus. Si tu es en forme, motivé et bien préparé, ça passe. C’est un trek de niveau intermédiaire à soutenu. Pas besoin d’être un athlète ou un montagnard chevronné, mais il faut être prêt à sortir de ta zone de confort.
Le plus grand défi ? L’altitude. Le col du Thorong La culmine à 5 416 mètres. Et tu vas devoir le franchir vers le 10e jour. L’acclimatation est donc primordiale. Il faut monter lentement, dormir en hauteur, boire beaucoup d’eau, éviter l’alcool et surtout écouter ton corps. Pas de course, pas de pression. Le mal aigu des montagnes peut frapper n’importe qui, même les plus sportifs.
Chaque jour, tu marches entre 5 et 7 heures, avec du dénivelé. Ça monte, ça descend. Tu passes de 2 000 à 4 000 mètres, parfois en quelques jours. Donc, prépare-toi bien. Marche régulièrement, fais du cardio, bosse tes cuisses et entraîne ton souffle. Mais surtout, n’oublie pas ton mental. Parce qu’à 4 000 mètres, ce n’est pas que ton souffle qui sera à l’épreuve. La fatigue, le froid, l’isolement peuvent te secouer un peu. Mais c’est aussi là que tu te surpasses.
Petit conseil : prévois deux jours d’acclimatation à Manang. Là-bas, tu peux faire une balade tranquille vers Ice Lake ou visiter le monastère de Braga. Tu prends le temps de te poser, de récupérer, de discuter avec d’autres trekkeurs, et surtout, de laisser ton corps s’adapter à l’altitude. Ces deux jours peuvent faire toute la différence.

Itinéraire et étapes incontournables : du départ à l’arrivée
Ton aventure commence à Besisahar, ou à Chame si tu veux gagner un peu de temps en jeep. Tu entres directement dans la vallée de la Marsyangdi, et dès le deuxième jour, tu réalises que t’es vraiment ailleurs. L’air est plus pur, les paysages plus sauvages.
Les principales étapes du tour des Annapurnas sont Dharapani, Chame, Pisang, Manang, Yak Kharka, et Thorong Phedi. Puis, tu attaques le col mythique du Thorong La, à 5 416 m. Après cette ascension, une longue descente te mène à Muktinath, un lieu sacré. Puis, direction Jomsom, avant de redescendre à Tatopani pour un peu de repos. Si t’as encore de l’énergie, tu peux finir ton trek à Nayapul, en passant par Ghorepani et Poon Hill, où tu pourras profiter d’un lever de soleil spectaculaire.
Le circuit complet prend entre 15 et 20 jours, selon ton rythme et ton acclimatation. Si tu veux personnaliser ton itinéraire, tu peux le faire sans souci. Pour ne pas te perdre en chemin, n’oublie pas d’imprimer une carte détaillée du tour des Annapurnas. C’est un bon moyen de bien planifier ton trajet et de garder le cap.
Si tu cherches des détours mémorables, pense à aller voir le lac Tilicho, à 4 919 m d’altitude, un lieu magique. Upper Pisang t’offrira une vue panoramique incroyable sur les montagnes, et ne manque surtout pas Poon Hill pour un lever de soleil épique, que tu n’oublieras pas de sitôt.

Trek avec ou sans guide : avantages, budget et liberté
Faire le tour des Annapurnas sans guide ? Oui, c’est tout à fait faisable, à condition d’être bien préparé. Il te suffit de récupérer les permis (ACAP et TIMS) à Pokhara ou Katmandou.
Si tu préfères être libre, avancer à ton rythme, ou même improviser, partir seul ou en petit groupe est une option solide. Les sentiers sont bien balisés et les lodges se trouvent à chaque étape du trek. Beaucoup de trekkeurs le font sans guide et s’en sortent très bien.
Cela dit, un guide local peut vraiment faire la différence. Il connaît la culture, gère les imprévus, te trouve un toit quand les lodges sont pleins, et en cas de souci, t’as quelqu’un sur place.
Côté budget, sans guide, compte entre 20 et 30 euros par jour, et avec guide, plutôt entre 40 et 60 euros. Ajoute les vols, les permis et quelques extras pour avoir une estimation complète.
Si tu veux une aventure sans trop de galères, le plan idéal reste un voyage en petit groupe. Logistique gérée, guide local, et une ambiance conviviale. C’est la tranquillité assurée.
Ce qu’il faut emporter : équipement et astuces de trekkeur
Voyager léger, c’est vraiment essentiel. Tu vas porter ton sac pendant des heures, alors chaque gramme compte. Mais, bien sûr, t’as besoin du matos qui va avec.
Le secret, c’est de jouer sur les couches. Un bon t-shirt technique qui respire, une polaire pour le confort, une doudoune pour le froid qui arrive, et une veste imperméable pour les éventuelles averses. Et surtout, pense à un pantalon qui tienne la route, car les sentiers peuvent être rudes. Le soir, t’es content d’avoir prévu des couches chaudes, car ça peut vite devenir glacé.
N’oublie pas les essentiels : un sac de couchage qui supporte au moins -10°C, des pastilles pour purifier l’eau, une lampe frontale, des lunettes de soleil, de la crème solaire, des bâtons de randonnée, un kit pour tes ampoules (parce qu’elles viendront sûrement), et des snacks énergétiques pour tenir le coup.
Les chaussettes ? Obligatoirement en laine, elles te sauveront des ampoules. Et des sous-vêtements confort, parce que tu vas les garder longtemps. Si tu veux alléger ton sac, tu peux louer une partie de ton équipement à Pokhara ou Katmandou. Là-bas, t’as tout ce qu’il faut pour compléter ton kit de trek.

Un défi à la hauteur : pourquoi le Tour des Annapurnas marque à vie
Faire le tour des Annapurnas, ce n’est pas juste un trek. C’est un vrai rite de passage. Tu reviens fatigué, bien sûr. Mais aussi transformé. Tu te sens vivant. Et un peu plus grand.
Tu vas sûrement verser une larme au sommet du Thorong La. Il y aura aussi des rires, dans une lodge sans chauffage, entouré de randonneurs au bout du rouleau. Un dal bhat partagé avec un vieux guide népalais, un thé au gingembre offert par un Australien un peu trop croqué par les sangsues — ces instants resteront gravés.
Sur le chemin, t’auras des ampoules, des courbatures, et tu respireras peut-être à moitié. Mais à la fin, une fierté immense t’envahira. Celle d’avoir marché sur des sentiers qui te poussent à aller plus loin, plus haut, plus vrai.
Si tu choisis de partir avec un petit groupe, tu ne gagnes pas seulement en sécurité. Tu crées des liens. Tu vis des moments que tu n’oublieras jamais. Ensemble. Pour découvrir le pays autrement, opte pour un voyage organisé au Népal. Et si tu veux relever un vrai défi, vis l’expérience d’un trek en petit groupe au Népal, accompagné d’un coordinateur local sur les sentiers des Annapurnas. Que tu partes solo ou en groupe, avec ou sans guide, une chose est certaine : ce trek te changera. Et c’est exactement ce qu’on attend d’un vrai voyage.