Itinéraire de légende, la Route 66 t’offre un voyage dans le temps au cœur de l’âge d’or de l’Amérique.
Imagine-toi au volant d’une Cadillac ou d’une Harley-Davidson, traversant le continent dans un décor de western. Quel autre voyage pourrait te donner l’occasion de porter un chapeau de cow-boy ? Ou de siroter un milkshake dans un authentique diner rétro, au sol en damier ? De te retrouver dans un village abandonné du Far West ? De regarder un vieux film dans un ancien Drive-in ?

Plus qu’un voyage, un road trip aux États-Unis sur la Route 66 est un véritable pèlerinage, comme un musée à ciel ouvert parmi les vestiges du rêve américain.

La Route 66, c’est combien de kilomètres au fait ?

La Route 66, c’est… démesuré. Pour bien te rendre compte de la distance, repère Chicago sur la carte des USA. La troisième ville des États-Unis se trouve au nord-est du pays. Tu vas quasiment partir de la côte est des USA pour relier le sud-ouest en voiture, soit un périple de 3 945 kilomètres ! Au cours de ces 2 451 miles, la Route 66 parcourt presque toute la carte des USA, en traversant huit États et trois fuseaux horaires.

Les voyageurs atterrissent généralement à Chicago, dans l’un des plus grands aéroports des États-Unis. Ils rejoignent, quelques semaines plus tard, celui de Los Angeles.

Une traversée du continent et un voyage dans l’histoire de l’Amérique

La Route 66, ce n’est pas seulement un itinéraire touristique qui fait rêver les bikers. Certes, tout au long de la route, les amateurs de belles mécaniques sont aux anges. Mais la Route 66, c’est avant tout une plongée dans l’histoire de l’Amérique, sur les traces des pionniers de la ruée vers l’or. Mais aussi de ceux qui ont fui le Dust Bowl pour trouver l’Eldorado à l’ouest, en Californie.

Sillonnant entre les territoires indiens, les montagnes et le désert, la première route goudronnée des États-Unis possède un charme désuet qui séduit les amateurs de vintage.

Les panneaux publicitaires à demi effacés et les enseignes lumineuses typiques des fifties rappellent l’époque où la 66 était la rue principale de l’Amérique : Main street of America.

Étonnant, lorsque l’on sait que la Route 66 a été déclassée en 1985. La construction et la mise en service de l’autoroute I-40 (Interstate 40) à proximité ont signé l’arrêt de mort des petites bourgades qui jalonnent l’itinéraire originel, emportant avec elles une partie de l’histoire américaine.

Chicago, une ville gigantesque qui marque le départ de la Route 66

La Route 66 est traditionnellement parcourue dans le sens historique de la conquête de l’ouest, au départ de Chicago. Il est toutefois possible de commencer plus à l’ouest si ton planning est plus serré. Ou même de procéder dans l’autre direction si tu aimes faire les choses à contre-courant.

Avant de te lancer pour ce road trip à travers les États-Unis, immortalise l’instant devant le point de départ officiel. Entre les buildings de Chicago, tu apercevras le mythique panneau marron qui indique le début (ou la fin) de la Route 66.
D’ailleurs, tu remarqueras sans doute qu’il y a très peu de panneaux « Route 66 » sur l’itinéraire. Tu peux deviner pourquoi : les pancartes officielles sont régulièrement dérobées le long de la route, certainement par des personnes qui les emportent comme souvenirs de voyage. L’itinéraire traverse ensuite Pontiac, Tulsa et Springfield, qui évoquent la grandeur passée de l’industrie américaine.

Une découverte du Missouri sur 500 kilomètres

Saint-Louis, la deuxième plus grande ville du Missouri, est surtout célèbre pour sa Gateway Arch. Cette énigmatique arche métallique de près de 200 mètres de hauteur est une sorte de porte symbolique vers l’ouest. Si cette étrange construction t’intrigue, sache qu’il est possible de grimper tout en haut ! Un tramway circule à l’intérieur de l’arche, et ses cabines au look futuriste t’emmènent au sommet pour profiter d’une vue panoramique.

Ensuite, direction Springfield, pour une plongée radicale dans « l’esprit 66 », au rythme du blues. Cadillac rutilantes, motels vintage et vieilles enseignes rouillées marquent le début de l’authentique Route 66.

La traversée du Kansas sur la Route 66

Au cours de ton road trip vers la Californie, tu vas traverser brièvement le Kansas. La Route 66 parcourt une petite quinzaine de kilomètres, entre Galena, Riverton et Baxter Springs.

Centre géographique des États-Unis, le Midwest t’est certainement familier grâce à Hollywood. Dans des décors qui semblent figés dans les années 1950, ta virée dans le Kansas t’offre un bref, mais intense bond dans le temps, entre pickups usés et stations-services Texaco d’un autre âge.

L’une des attractions phares au Kansas, c’est justement la station « Cars on the route », qui règne depuis 1934 sur la petite ville de Galena. Même si ton réservoir est plein, fais un arrêt devant ce petit bâtiment de briques blanches. Approche-toi de ses pompes à essence vintage pour admirer les véhicules garés sur le parking. Non, tu ne rêves pas, ce sont bien les voitures de Cars, le film des studios Pixar, qui t’observent avec leurs gros yeux !

Au cœur de l’Amérique profonde en Oklahoma

Tu vas parcourir près de 400 kilomètres épiques en Oklahoma. Ici, la Route 66 traverse d’innombrables petites villes, de plus en plus éloignées les unes des autres. Chacune offre son lot de diners, de châteaux d’eau et d’anciens puits de pétrole. L’itinéraire traverse même des villages fantômes dont les vieux bâtiments de brique s’effritent sous les assauts des tornades.

Fais une pause pour photographier la baleine de Catoosa, un ancien toboggan aquatique super kitsch. Admire l’immense statue dorée du Golden Driller à Tulsa, qui rend hommage à l’âge d’or des forages pétroliers.

Et si la civilisation te manque, l’immense métropole d’Oklahoma City t’offre une escapade citadine dans une ambiance typique de l’ouest. Une soirée à Bricktown rappelle le passé industriel de la ville, avec des dizaines de bars branchés installés dans d’anciens entrepôts au bord du canal.

Enfin, enfile ta plus belle chemise à carreaux pour une journée à Stockyards City. Danse country et démonstrations de rodéo animent le plus grand marché aux bestiaux du monde, ouvert depuis 1910.

L’entrée dans le désert au Texas

Après cette longue traversée au milieu des champs se dessinent les premiers canyons du Texas. Même si les aires urbaines sont aujourd’hui nombreuses au Texas, il est toujours possible d’admirer ses immenses paysages ruraux.
La Route 66 traverse surtout le Panhandle, qui dessine un carré parfait entre le Nouveau-Mexique et l’Oklahoma.
Arrivé à Shamrock, tu ne peux pas rater le U-Drop Inn. Cette station-service, ouverte en 1936, est un incontournable de la Route 66. Tu as l’impression d’avoir déjà vu cette étonnante colonne Art Déco ? Eh bien, tu l’as sans doute, elle aussi, aperçue dans Cars…

À Amarillo, ressors tes santiags achetées en Oklahoma pour te fondre dans la foule des grands marchés de bétail ouverts au public. Prévois un arrêt à Cadillac Ranch, pour une photo souvenir devant ses impressionnantes sculptures. Des Cadillac multicolores semblent avoir été lâchées depuis les airs pour se planter à la verticale, en plein désert.

À cette étape, prends une minute pour regarder où se trouve la Californie sur la carte : eh oui, tu as parcouru la moitié du parcours !

D’ailleurs, retarde ta montre, car tu changes de fuseau horaire avant d’arriver au Nouveau-Mexique.

L’étonnant Nouveau-Mexique, aux influences mexicaines, espagnoles et indiennes

On s’approche tranquillement de la côte ouest des USA avec un voyage à travers des terres désertiques, entre les hautes montagnes et les plaines immenses.

Un arrêt s’impose devant l’emblématique Blue Swallow Motel, à Tucumcari. Tu reconnaîtras sans problème l’enseigne à l’hirondelle qui figure sur de nombreux dépliants touristiques.

Après avoir parcouru la moitié de la Route 66, tu pensais avoir tout vu ? Eh bien Santa Fe va te surprendre ! Perchée à 2 000 mètres d’altitude, cette ville ne ressemble à aucune autre, grâce à un troublant mélange de cultures. Sur ces terres, on ressent les racines amérindiennes et les influences mexicaines et espagnoles, qui se marient depuis plus de quatre siècles.

Une traversée du désert en Arizona sur la Route 66

La découverte de la côte ouest des USA en road trip, c’est l’occasion de s’éloigner des grands centres touristiques pour explorer des contrées sauvages. Arrivé à cette étape, tu quittes les routes de montagne pour filer en direction du vrai désert, celui des cactus et des coyotes. Bienvenue en Arizona !

Sedona, berceau du New Age, est appréciée des amateurs d’ésotérique pour ses traditions et croyances teintées de folklore amérindien. Profite de ton road trip dans le désert pour visiter de petites villes aux États-Unis, tellement typiques du Far West qu’elles semblent sorties d’un décor hollywoodien.

Dernière étape : fin du road trip en Californie

Cette fois, on y est : range ton roadbook et sors une carte de Californie. Elle te sera utile pour te repérer dans cet État aussi grand que l’Italie.

L’itinéraire sillonne au milieu des cactus du désert de Mojave et la température monte d’un cran à l’approche de la Vallée de la Mort.

La Californie est une terre de contrastes, entre déserts brûlants, montagnes enneigées et océan Pacifique. La Route 66 t’emmène dans l’une des villes les plus emblématiques d’Amérique : Los Angeles.

Que faire à Los Angeles ?

Après avoir traversé San Bernardino, Pasadena et Barstow, tu quittes la petite route ancestrale des pionniers pour arriver au cœur d’un impressionnant dédale d’autoroutes. À l’arrivée, tu profiteras d’une pause bien méritée pour visiter Los Angeles carte en main, et voir de tes propres yeux ces décors de cinéma.

L’itinéraire se termine sur la jetée de Santa Monica. Cet immense ponton de bois abrite une mythique grande roue. Celle-ci signe la fin de la Route 66. Convaincu par ce voyage à travers l’Amérique profonde ? Nous avons conçu notre road trip sur la Route 66 pour profiter au maximum des huit États traversés. Des arrêts sont prévus à Chicago, au Texas, à Santa Fe, et nous t’offrons même un détour pour admirer le Grand Canyon.

Le voyage s’arrête à Santa Monica, mais tu es libre de t’accorder quelques jours supplémentaires pour visiter Los Angeles. Flâne sur le Walk of Fame, admire le panneau Hollywood, ou parade en roller à Venice Beach. Tu peux même effectuer un tour en bus touristique à Beverly Hills, le quartier de Los Angeles qui abrite les somptueuses demeures des célébrités. Et après avoir avalé 4 000 kilomètres de route, tu as bien mérité un selfie devant la villa de Kim Kardashian si ça te chante.

Mais l’aventure n’est pas forcément terminée ! Puisque tu es à 9 000 kilomètres de la maison, tu peux te laisser tenter par un dernier petit tour dans les environs. Profites-en pour relier Los Angeles à Las Vegas en voiture, soit quatre heures de route, pour atteindre la capitale mondiale du jeu.

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