Visiter les ruines mayas de Chichén Itzá, au Mexique : le guide définitif

Tu as prévu d’explorer le Yucatán, au Mexique, lors de tes prochaines vacances au soleil ? Alors, tu ne peux pas passer à côté de l’un des sites les plus mystérieux du pays : Chichén Itzá. Perdue au beau milieu de la jungle, cette ancienne cité abandonnée est entourée d’une aura de mystère qui n’a rien à envier à celle du célèbre Machu Picchu.Tu connais sans doute les mayas pour leurs angoissantes prédictions de fin du monde. Ce peuple de bâtisseurs, en avance sur son temps, n’a pas fini de te surprendre. À Chichén Itzá, ils ont édifié d’immenses monuments qui possèdent d’étranges pouvoirs… Ils ont imaginé des illusions d’optique qui n’ont lieu que deux fois par an et aménagé un gigantesque terrain de sport qui donnait parfois lieu à des sacrifices humains.

Où se trouve Chichén Itzá ?

Le temple maya de Chichén Itzá se trouve dans le Yucatán, une petite péninsule située au bord du golfe du Mexique, au sud du pays.Il est caché dans les terres, au cœur de la jungle, à une centaine de kilomètres des côtes. Cancún, la principale station balnéaire de la région, est à deux heures de route. La ville la plus proche est Valladolid, à 40 kilomètres.Chichén Itzá est l’un des principaux sites archéologiques de la région. Appréciée des nombreux vacanciers qui séjournent dans le Yucatán, la cité attire plus de 2,5 millions de visiteurs chaque année.

Que voir et que faire à Chichén Itzá ? 

Découverte par les conquistadors en pleine forêt tropicale en 1531, cette cité maya précolombienne s’étend sur près de 1 500 hectares et compte plusieurs bâtiments.

La pyramide de Kukulcan

Le site de Chichén Itzá est l’un des monuments les plus célèbres du Mexique, grâce à sa pyramide surnommée le Castillo. Elle mesure une trentaine de mètres de hauteur et elle est surmontée d’un temple. Constituée de neuf plateformes superposées, elle est un exemple parfait de pyramide à degrés. Elle compte 365 marches. On suppose donc qu’elle était utilisée comme un gigantesque calendrier, notamment pour décider de la date des semis et des récoltes. Depuis 2006, pour préserver le monument, mais aussi pour des questions de sécurité, les visiteurs ne sont plus autorisés à gravir ses escaliers vertigineux. Son architecture est plutôt épurée, à l’exception des deux longs serpents de pierre qui encadrent son escalier principal. Les chercheurs pensent qu’à l’apogée de l’empire maya, la pyramide était entièrement peinte en rouge.

El Castillo est célèbre pour un mystérieux jeu de lumière, qui n’a lieu que deux fois par an. Le 21 décembre et le 21 septembre, le soleil est parfaitement aligné avec les serpents sculptés dans la pierre, créant un subtil effet de mouvement. Cette illusion d’optique donne l’impression que les serpents bougent et descendent le long du monument. Ces étonnants bâtisseurs du Ve siècle avaient donc acquis des connaissances pointues en astronomie et en architecture. Ils maitrisaient aussi les lois de l’acoustique. D’après les connaisseurs, la pyramide aztèque aurait la capacité d’imiter le cri de deux animaux emblématiques de leur religion : le quetzal et le serpent. Le temple serait en effet dédié au dieu Kukulkan, qui aurait la forme d’un serpent à plumes.

Le terrain de jeu de balle

Chichén Itzá compte aussi plusieurs terrains de jeu de balle. L’un d’entre eux semble être le plus grand de tout l’empire. Les mayas y pratiquaient un sport aux règles complexes, en lançant une lourde balle en caoutchouc qui pouvait atteindre cinq kilos. Les joueurs devaient vraisemblablement diriger la balle avec les hanches et les cuisses pour atteindre les anneaux de pierre situés le long des murs.

Le jeu avait aussi une fonction politique et religieuse, et les archéologues supposent que les perdants étaient décapités. Les mayas étaient toutefois assez fair-play : les victimes considéraient ce sacrifice comme un honneur. Ils étaient ainsi mis au service de la communauté, sans doute dans le but d’améliorer les récoltes. Le terrain possède lui-même quelques pouvoirs curieux. Un système d’écho permet d’entendre clairement tout ce qui se dit de l’autre côté du terrain, à plus de 150 mètres ! À ce jour, le fonctionnement de ce système ingénieux n’a toujours pas été totalement décrypté.

La plateforme des crânes

La suite de ces matches un peu particuliers se passait dans le Tzompantli. Il s’agit d’une grande plateforme en pierre dans laquelle étaient placés les crânes des personnes sacrifiées. Celui de Chichén Itzá est lui-même décoré de longues fresques sculptées, qui représentent des centaines de crânes.

Le temple des guerriers

Avec 40 mètres de longueur et 12 mètres de haut, le temple des guerriers est l’un des plus grands monuments du Mexique. Au sommet des escaliers, une longue rangée de colonnes mène au tombeau de Chac Mool, un guerrier toltèque nommé d’après l’archéologue qui a découvert le temple. Ces colonnes soutenaient autrefois un lourd plafond de bois peint. Elles comportaient un emplacement servant à poser des lampes à huile. Ce monument semblait donc conçu pour abriter des rassemblements de plusieurs centaines de personnes.

Le Caracol, l’observatoire circulaire

Férus d’astronomie, les mayas n’ont pas hésité à édifier des bâtiments gigantesques pour tenter d’approfondir leurs connaissances. L’observatoire de Chichén Itzá est une haute construction de pierres surmontée d’une petite tour ronde. Il atteint 23 mètres de hauteur. Il leur permettait de prévoir précisément les éclipses et d’observer la lune, Vénus, Mercure et Mars.

Le temple aux mille colonnes

Ce temple a partiellement disparu : seules subsistent ses longues lignes de colonnes de pierre, lui donnant une dimension mystique. Il prenait la forme d’un grand rectangle et servait sans doute à organiser des réunions importantes. On y accède par un escalier, et les vestiges des anciennes colonnes tombées au sol sont encore visibles.

Le cénote sacré

On imagine que les mayas ont choisi cet emplacement pour sa richesse en eau douce, leur permettant d’irriguer les cultures. Les cénotes, au Mexique, sont des puits naturels au fond desquels coule une eau particulièrement pure. Ces petits plans d’eau sont encaissés dans des gouffres profonds, souvent circulaires et assez difficiles d’accès.Chichén Itzá comporte un cénote d’une cinquantaine de mètres de largeur. En plus de fournir de l’eau en abondance, le cénote sacré était utilisé pour laisser des offrandes à Chaac, le dieu de l’eau. De nombreux objets ont été retrouvés au fond du lac, dont un canoé vieux de 1 000 ans, parfaitement conservé.

Au cours de tes vacances dans le Yucatán, tu pourras d’ailleurs t’offrir un plongeon rafraichissant dans plusieurs cénotes aux alentours de Valladolid. Attention, ces écosystèmes très fragiles nécessitent quelques précautions. Il est par exemple déconseillé de porter de la crème solaire afin d’éviter de polluer l’eau.

Participer à une visite guidée de Chichén Itzá

Tu es totalement libre de visiter les ruines à ton propre rythme. Prévois environ deux heures pour découvrir les monuments principaux et le petit musée. Face à l’entrée, tu peux directement admirer la pyramide, le temple des 1 000 colonnes, le terrain de jeu de balle et le Tzompantli. D’autres édifices sont répartis dans la partie sud, sur presque 10 km².Pour ce séjour axé sur la culture au Mexique, n’hésite pas à prendre part à une visite guidée. Sept formules sont disponibles à l’entrée du site. Celles-ci se déclinent en différents niveaux de confort, jusqu’aux formules Premium et Deluxe qui incluent les trajets en véhicule climatisé à travers le site.

Un spectacle son et lumière est aussi organisé en soirée. Si tu n’as pas pu assister aux effets lumineux des jours d’équinoxe, celui-ci t’offrira un aperçu des merveilles lumineuses imaginées par les mayas. Il a lieu sur la pyramide et dure approximativement 30 minutes. Il est accompagné de descriptions en espagnol permettant de mieux saisir l’histoire de l’empire. Sur place, d’autres vestiges sont également éclairés durant toute la soirée.

Quelle est la meilleure période pour visiter Chichén Itzá ? 

Chichén Itzá et le Yucatán, au Mexique, sont l’une des destinations les plus populaires d’Amérique latine. Pour découvrir tranquillement le site, il est conseillé d’éviter les principales périodes de congés mexicaines, qui sont le mois d’août, la Semaine Sainte et la semaine de Noël. Le dimanche, l’entrée est gratuite pour les résidents mexicains. Tu devrais donc, si possible, t’y rendre un autre jour de la semaine.Des pics d’affluence sont observés au moment des équinoxes, lorsque de nombreux curieux viennent assister au spectacle des jeux de lumière sur la pyramide.

Le climat du Yucatán est chaud et humide toute l’année et la période qui s’étend de novembre à avril correspond à la saison sèche. La plupart des visiteurs privilégient donc cette période pour visiter Chichén Itzá. Le reste du temps, il est possible de rencontrer quelques averses, en particulier l’après-midi. Celles-ci sont souvent les bienvenues à la fin des chaudes journées mexicaines, au cours desquelles le mercure dépasse souvent les 30 degrés. De plus, les ruines sont réparties sur un vaste terrain sans arbres, et l’ombre est rare. Pense à porter des vêtements légers et à apporter des bouteilles d’eau.

Il est conseillé d’arriver sur place assez tôt le matin, par exemple en passant la nuit à Valladolid ou dans l’un des hôtels qui entourent le site. C’est aussi l’occasion de découvrir la jolie ville coloniale de Valladolid, et de te rafraichir dans le cénote Zaci, situé en plein cœur de la ville.

Le fabuleux site de Chichén Itzá fait partie des sept merveilles du monde moderne, mais sa visite te plonge plus de 1 000 ans en arrière, dans l’histoire surprenante de la civilisation maya. Adeptes des sacrifices humains, génies de l’astronomie, incroyables architectes, il s’agit sans doute de l’un des peuples les plus fascinants que la Terre ait connus.Glisse ton chapeau d’Indiana Jones dans ta valise : on t’emmène explorer les vestiges mayas de Chichén Itzá lors de notre prochain voyage en groupe au Mexique. Nous allons aussi nous aventurer dans les ruines de Tulum et nous prélasser sur le sable blanc des caraïbes, notamment sur la playa del Carmen et sur les plages paradisiaques de Holbox et de Cancún.